Sandrine Bonnaire ne voit pas l’intérêt de se battre contre le temps pour exercer son métier d’actrice
Si certaines actrices tremblent à l’idée d’atteindre une hypothétique date de péremption, Sandrine Bonaire , elle, est sereine. Dans un entretien qu’elle a accordé à Gala, la comédienne a exposé le plus naturellement du monde sa conception de l’âge.
À 56 ans, celle qui est à l’affiche du thriller Le mangeur d’âmes n’a que faire des injonctions du métier. « Je joue des femmes de mon âge, ce qui est naturel », expose-t-elle posément, justifiant que de toute façon, elle « n’a jamais appuyé (son) image sur le côté sexy ou le glamour. » L’actrice n’a en effet jamais hésité à jouer des rôles à contre-courant, comme celui d’une SDF à fleur de peau pour Agnès Varda dans Sans toit ni loi, en 1985.
« Un peu de laser ou de mésothérapie »
Sandrine Bonnaire confie « essayer d’avoir bonne mine » en faisant « un peu de laser ou de mésothérapie », c’est-à-dire des injections de polyvitamines ou d’acide hyaluronique. Mais le Botox , ce sera sans elle. « Je ne porte aucun jugement sur celles qui font du Botox. En revanche, c’est une chose que je vois tout de suite. Le Botox est un produit qui met les muscles au repos, il les paralyse. Il ne permet pas de faire plus jeune. On a son âge quoi qu’on fasse », déclare celle qui préfère préserver « l’expressivité du visage ». « C’est mon métier, ma matière, je ne veux pas la perdre. Je ne suis pas mannequin », ajoute celle qui s’est élevée d’ailleurs contre le sort réservé aux aînés notamment à sa mère, en Ephad.
Par ailleurs, la maman de Jeanne, née en 1994, et Adèle, en 2004 « reste très à l’aise avec (son) corps », notamment grâce à la danse. « Mon corps est là, toujours souple et pour l’instant, il n’est pas fatigué. Je peux compter sur lui. D’ailleurs l’idée d’une comédie musicale, ça m’amuserait beaucoup. » Voilà une idée qui ferait un joli pied de nez aux diktats du jeunisme et de la standardisation.
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