Le journaliste de 47 ans a défendu Simon Porte Jacquemus, pris pour cible par Marion Maréchal après la naissance de ses jumeaux
Christophe Beaugrand met les points sur les i. L’extrême droite s’est à nouveau attaquée à la gestation pour autrui (GPA), ce à quoi le journaliste, devenu papa avec son mari d’un petit garçon né par GPA, a répondu. Il a ainsi tenu à rectifier les propos de Jean-Philippe Tanguy, président délégué du Rassemblement national à l’Assemblée nationale, qui affirmait sur BFMTV que recourir à cette pratique à l’étranger revenait à faire « un doigt d’honneur » à la loi française qui « l’interdit ».
« Il n’est absolument pas illégal d’avoir recours à la GPA dans un pays où c’est encadré », a déclaré Christophe Beaugrand à C dans l’air mercredi. « Il y a une circulaire de Christiane Taubira en 2013 qui facilite l’obtention des papiers pour les parents français qui ont recours à la GPA à l’étranger. »
L’élu RN defendait un commentaire de Marion Maréchal qui avait répondu à un post sur X annonçant la naissance des jumeaux du styliste Simon Porte Jacquemus et de son mari, sans doute par GPA, le 20 avril dernier : « Où est la maman ? » Son commentaire, qualifié d’homophobe, a contribué à déclencher une nouvelle vague de débat politique sur la pratique, que Jean-Philippe Tanguy a qualifié de « lamentable » et réservée à une « certaine élite française » en raison de son prix élevé.
Un moment « incroyable »
« J’interdis à quiconque de dire que j’ai contourné la loi française, que je suis un délinquant, que mon enfant a été acheté à l’étranger », a répondu Christophe Beaugrand . « Parce que c’est ça qu’il y a derrière. Vous n’imaginez pas la souffrance que ça représente pour des dizaines de milliers de familles en France. OK, on est extrêmement minoritaires, on n’a pas envie d’être majoritaire en France. Il n’y a aucune idée de prosélytisme de quoi que ce soit. Moi, je demande juste le respect pour notre famille. »
L’animateur a aussi défendu les familles concernées et la façon dont la mère porteuse, américaine, « a choisi » (et non l’inverse) de leur donner un enfant. Il a aussi évoqué le moment « incroyable » de la naissance de son fils. « Pendant des années, quand je me suis rendu compte que j’étais homosexuel, je me suis dit : "Je ne deviendrai pas parent et ça va être un drame dans ma vie" », a rapporté le journaliste, qui a aussi évoqué son expérience avec la GPA dans son livre Fils à papa(s), paru aux éditions Plon en 2021.
« J’ai pu réussir à réaliser ce rêve qui me semblait impossible et incroyable, et que ce soit sali aujourd’hui par des politiques qui essaient de se faire de la publicité sur nos familles, ça me débecte. »
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