Le comédien, venu présenter « Le Comte de Monte-Cristo » à Cannes a de forts beaux projets
Laurent Laffite vient de quitter la Comédie-Française mais cela ne veut pas dire qu’il ne travaille pas. Le comédien a monté les Marches du Festival de Cannes avec l’équipe du Comté de Monte-Cristo , réalisé par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patelière. « Je ne sais pas pourquoi on me confie souvent des rôles de salaud, dit-il. Je suis un très gentil garçon. »
C’est à Cannes que le comédien s’est fait remarquer dans ce registre pour Elle de Paul Verhoven en 2016 où il violentait Isabelle Huppert. Il a ensuite poursuivi sa carrière de crapule qu’on adore détester l’écran pour la série Tapie et Au revoir là-haut d’Albert Dupontel.
Un plaisir moins naïf
« Cannes, je ne m’en remets pas, reconnaît-il. Comme bien des gens, j’ai beaucoup fantasmé le festival, puis j’ai appris à prendre un plaisir moins naïf, moins glamour et plus cinéphile en comprenant comment fonctionne la manifestation. » L’enjeu est évidemment moins important pour Le Comte de Monte-Cristo où son personnage persécute le héros campé par Pierre Niney.
« C’est un divertissement à grand spectacle, dit-il. Certaines personnes trouveront peut-être que ce n’est pas leur genre de cinéma, mais je ne vois pas comment on pourrait descendre un film aussi bien ficelé sans être d’une totale mauvaise foi. C’est magnifique que ce type d’œuvres grand public soit aussi représenté à Cannes. »
De beaux lendemains
Laurent Lafitte ne va pas s’endormir sur ses lauriers cannois. Il se prépare à jouer un nouveau salaud flamboyant. Il sera le photographe François-Marie Banier dans un film sur l’affaire Bettencourt signé Thierry Klifa. « C’est un salopard flamboyant, une version camp de Tapie qui manifeste une telle énergie dans la survie qu’il en devient fascinant. »
Il faudra attendre au moins deux ans pour revoir Laurent Lafitte au théâtre dans un projet alléchant : la comédie musicale La Cage aux folles où il sera Zaza, personnage créé par Michel Serrault. « Ce n’est pas une drag-queen mais un transformiste, précise-t-il. Dans les années 1970, la pièce d’origine était révolutionnaire sur l’homoparentalité. Elle mettait en scène un jeune homme qui avait été élevé par deux hommes. » En attendant de reprendre le travail, Laurent Lafitte va voir des films. Il a ainsi adoré Marcello Mio de Christophe Honoré.
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