Le chanteur et producteur, qui a aussi lancé la carrière de Shy’m, raconte son parcours atypique dans une autobiographie
K. Maro, de son vrai nom Cyril Kamar, a eu bien du mal à supporter le succès fulgurant de son tube Femme Like U. La popularité du chanteur a explosé en France et à l’étranger grâce à ce titre, qui fêtera ses 20 ans le mois prochain, mais les retombées de cette réussite phénoménale ont eu des effets négatifs sur sa santé.
« La santé mentale n’a pas tenu… Au bout d’un moment, j’ai brûlé la chandelle par les deux bouts », a confié la star de 44 ans à Clique . « J’ai fini hospitalisé à 42 ou 43 kg je crois. »
S’il a bien eu des signes « avant-coureurs » de ce burn-out, K. Maro souhaitait profiter pleinement de son triomphe.
Pression intense
« La fatigue… Tu as l’impression que tu n’arrives jamais à récupérer pleinement », a-t-il admis. « En même temps, je mélangeais le boulot que je faisais auprès de mes équipes, ma carrière… Gérer ce succès et répondre à la demande (…) Je crois que Femme Like U était numéro 1 dans près d’une vingtaine de pays, donc il fallait que je voyage dans ces pays, que j’aille en faire la promotion. »
Le producteur canado-libanais a tenu à préciser qu’il n’avait jamais touché à la drogue, pourtant prévalente dans l’univers musical. Il a attribué cette retenue à l’éducation de ses parents. « La drogue… Je trouvais que mes parents pouvaient me pardonner de mettre une baffe ou deux si je n’arrivais pas à supporter l’autorité », a-t-il commencé. « Mais je pense qu’ils ne m’auraient jamais pardonné… La drogue était la ligne qu’il ne fallait pas franchir alors que j’ai été ultra tenté quand on était jeunes à cette époque-là. »
Fuir la guerre
Le chanteur aborde cet épisode de sa vie dans son livre autobiographique, Renaissances, paru aux éditions Faces Cachés ce mois-ci. Il revient aussi sur ses origines et la guerre du Liban, que sa famille a fui pour le Canada lorsqu’il avait 10 ans.
« Ils ont pris des décisions très difficiles », a raconté celui qui est devenu père d’une petite Gaïa, il y a trois ans, à Mouloud Achour. « Moi en tant que père aujourd’hui, j’essaie de me projeter et de me dire : "Est-ce que je prendrais cette décision-là ?" (…) Ils m’ont sauvé la vie parce qu’ils sont partis le dernier jour de la guerre, pour refaire leur vie. »
Et de conclure : « Il n’y a rien aujourd’hui que je pourrai faire pour leur rendre, si ce n’est que d’être un mec bien et de faire des belles choses. »
Commentaires