Le film d’Artus, réalisé avec une majorité d’acteurs en situation de handicap, n’a pas dit son dernier mot
Plus rien n’arrête l’équipe du film Un P’tit truc en plus, qui, après avoir brillé sur les marches du Festival de Cannes , s’apprête à se rendre à l’Élysée où elle rencontrera Emmanuel Marcon. Mais même si les acteurs ne vont pas bouder leur plaisir, passées les paillettes, il est surtout l’heure de mettre à profit le coup de projecteur dont bénéficie le plus gros succès de l’année à ce jour au box-office (plus de 4 millions de spectateurs), pour faire avancer la cause du handicap.
Courant juin, Artus et ses comédiens assisteront donc à une nouvelle projection en présence du président de la République. Les accompagnants ont quant à eux préparé leurs notes comme la maman de Sofian Ribes, atteint d’ataxie-télangiectasie, une maladie neurologique qui entraîne notamment faiblesse musculaire et troubles de l’élocution.
En marche pour de vrais changements
« Je ne vais pas rater cette occasion unique. On veut repartir avec de vraies infos et de vrais changements », assure, dans Paris Match , la maman de celui qui a eu la fierté de porter la flamme avec Artus, en fauteuil roulant. Et que le réalisateur a aussi dû porter dans ses bras en haut des marches du Palais des festivals, à Cannes, faute d’aménagement du lieu qui ne propose pas d’accès pour tous.
La force du film et de ses millions de spectateurs devrait néanmoins changer cela. Outrée par l’inaccessibilité de cet événement des plus glamour, la ministre chargée des Personnes handicapées, Fadila Khattabi , a demandé que le lieu soit adapté pour la prochaine édition du festival.
« Beaucoup de demandes » à Cannes
Les producteurs du film , Thierry Wong et Pierre Forette, ont expliqué au Parisien mardi que le succès du film a donné envie à Artus d’aller plus loin, en créant des centres de vacances qui reprendraient la philosophie de son long-métrage, afin de créer de nouvelles expériences inclusives et divertissantes pour les personnes en situation de handicap.
Le réalisateur aurait d’ailleurs reçu de nombreuses nouvelles demandes au festival de Cannes, « y compris de remakes, pour d’autres pays » selon Thierry Wong. Et l’on se prend à rêver d’un projet outre-Atlantique, de jeunes correspondants américains à Hollywood… Pourquoi pas ?
De son côté, Artus aurait en tout cas déjà proposé plusieurs idées de comédies, dont une sur la sexualité des handicapés. Il faut battre le fer (et les préjugés) quand ils sont chauds.
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