S’offrir le vanity-case de Deneuve, un maillot signé Mbappé ou un objet culte de youtubeur, ce hobby onéreux attire beaucoup de jeunes
Les objets les plus simples peuvent se transformer en véritables trésors dès lors qu’ils rappellent un événement ou une célébrité. Des plus classiques aux plus extravagants, les « memorabilias » ont ainsi toujours attiré les collectionneurs en tout genre, prêts à tout pour s’offrir ces souvenirs. Les affaires personnelles de stars de la musique , du cinéma , du sport et désormais du monde du digital se monnaient ainsi lors de ventes aux enchères spécialisées. Un commerce de nos jours florissant. Tour d’horizon.
À la portée de tous ou presque
Certains chiffres ont de quoi faire tourner la tête ! La mythique robe blanche de Marilyn Monroe portée lors de l’anniversaire du Président Kennedy s’est par exemple vendue 4,8 millions de dollars en 2016, contre 6 millions de dollars en 2020 pour la guitare de Kurt Cobain et plus de 10 millions deux ans plus tard pour le maillot de Michael Jordan ! Mais ces montants astronomiques sont loin de représenter l’exhaustivité du marché. On trouve en effet des memorabilias à tous les prix.En 2015, une vente aux enchères avait vu partir un blouson en cuir de Johnny Hallyday à un peu plus de 7.000 €, tout comme des chaussures noires de Serge Gainsbourg . Plus insolite , le scooter de Piaggio MP3 125 cm3 utilisé par François Hollande pour retrouver Julie Gayet alors qu’il partageait encore sa vie avec Valérie Trierweiler a été adjugé à 25.420 € le 26 mai 2024, alors qu’il valait moins de 2.000 € d’occasion.À un tarif plus accessible (si l’on peut dire), un vase dédicacé au nom de Stéphane Bern a trouvé preneur pour 600 €, tandis que les paniers de ses chiens sont partis pour 400 € lors de la vente aux enchères de son intérieur parisien en 2022. De même, une vente caritative organisée sur Twitch par le streamer Aminematue en octobre 2023 a par exemple adjugé des manettes du streamer Rayenne Guendil à 1.290 € et un trophée musical du rappeur Tiakola pour 1.600 €.
Un public jeune
Mais qui sont ces collectionneurs prêts à tout pour s’offrir un « morceau » de leur star préférée ? D’après une étude menée par le site de ventes aux enchères Interencheres, en partenariat avec YouGov, et dévoilée fin mai, 11,3 millions de Français auraient acheté ou prévu d’acheter des memorabilias.Côté profil, ces acquéreurs sont en majorité des hommes (59 %) plutôt jeunes puisque 57 % ont moins de 34 ans. Si les objets ayant appartenu à des célébrités du sport (28 %), du cinéma (28 %) et de la musique (25 %) ont toujours la cote, ce sont les memorabilias liés au monde du digital qui se placent en tête du podium (30 %). Les gameurs, youtubeurs, streameurs et autres instagrameurs font en effet rêver la jeune génération !Le principal motif d’achat ? Le fétichisme ! Comme l’explique cette étude, 49 % des sondés ayant déjà acheté ou prévu d’acheter des memorabilias « considèrent que ce type d’objet a une âme, qu’il leur portera bonheur ou leur donnera l’impression de vivre auprès de la célébrité qu’ils admirent ». On trouve également 21 % d’investisseurs qui espèrent réaliser une plus-value.Enfin, le budget moyen alloué à ce hobby n’est pas aussi exorbitant qu’on pourrait l’imaginer. Selon cette enquête d’opinion, la majorité des acheteurs consacrent en effet moins de 500 € à l’acquisition d’un memorabilia, contre 36 % qui ont déboursé plus de 500 € et 21 % plus de 1.000 €. Qu’importe dans tous les cas la valeur vénale de l’objet, ce qui compte c’est qu’il ait appartenu à une célébrité, le Graal étant qu’il soit dédicacé ou ait été porté par la star.
Les bons réflexes
Bon nombre de sites Internet plus ou moins sérieux proposent aujourd’hui d’acquérir des memorabilias à travers des ventes libres ou des enchères réglementées. Mais gare aux mauvaises surprises car les faux objets de stars sont légion sur la Toile ! Pour éviter de dépenser une fortune dans des baskets ou une casquette n’ayant en réalité jamais été portés par votre idole, la prudence est de mise. Il faut ainsi pouvoir vérifier la provenance de l’objet, l’idéal étant un document attestant de son origine. C’est pourquoi il est conseillé de s’en remettre à des plateformes spécialisées qui garantissent une authentification des lots par des commissaires-priseurs habilités et peuvent fournir un historique détaillé du parcours de la relique convoitée.
Comments