En conflit avec le maire Christian Troadec, les organisateurs du festival assurent que l’édition 2024 pourrait bien être la dernière
Est-ce la fin d’une idylle de plus de trente ans ? A Carhaix, les Vieilles Charrues déchaînent en tout cas les passions. Rameutant chaque été des centaines de milliers de spectateurs dans un Centre Bretagne dépeuplé le reste de l’année, le festival connaît actuellement une période agitée. En cause, les relations houleuses entre Christian Troadec, maire de Carhaix et membre fondateur des Vieilles Charrues, et les organisateurs du deuxième plus gros festival de France.
Ces derniers estiment en effet que les récentes décisions prises par l’élu mettent en péril leur événement. « Si rien n’évolue d’ici cet été, l’édition 2024 des Vieilles Charrues pourrait bien être la dernière », préviennent-ils, dénonçant « un acharnement à l’encontre de notre association ». Ils reprochent notamment à Christian Troadec la préemption d’un bâtiment que les Vieilles Charrues souhaitaient racheter pour installer ses bureaux, la mise en place d’une récente taxe ou le déménagement annoncé des campings du festival à partir de 2026.
« Un seul objectif : Show must go on ! »
Dans cette guerre par presse interposée, une pétition vient d’être en ligne pour « dire non à l’arrêt du festival des Vieilles Charrues à Carhaix ». « Aidez-nous à faire entendre notre voix afin que les futures générations puissent profiter des Vieilles Charrues comme nous avons pu le faire et le vivre », indiquent les initiateurs de la pétition, signée pour l’heure par près de 14.000 personnes.
Relayé par l’équipe des Vieilles Charrues sur ses réseaux sociaux, le texte revient sur les craintes des organisateurs. « Avec la perte programmée des terrains, il sera impossible de maintenir le festival », soulignent les auteurs du texte, craignant les conséquences si les Charrues venaient à quitter Carhaix. « C’est le moment d’agir car des décisions irréversibles vont être prises d’ici quelques semaines, indiquent-ils. Avec un seul objectif : Show must go on ! »
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