JO de Paris 2024 : Céline Dion à la cérémonie d’ouverture serait tout un symbole
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 26 juil. 2024
- 4 min de lecture

La présence de la star québécoise à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris vendredi signerait assurément l’une des images les plus fortes de cet événement. Explications
sera-t-elle ? Au fil des heures, depuis son arrivée à Paris mardi matin, la présence de Céline Dion à la cérémonie d’ouverture des JO s’aborde de moins en moins au conditionnel. Si la star québécoise se trouve dans la capitale française, ce n’est sans doute pas seulement pour exaucer son souhait de « revoir la Tour Eiffel » formulé au printemps dans les pages de Vogue.
Mercredi matin, dans « Bonjour ! La matinale TF1 », Amélie Oudéa-Castéra , la ministre des Sports, a confirmé que la venue en France de Céline Dion « n’est pas un hasard ».
« Maintenant, il y a une multitude de rôles possibles dans une cérémonie d’ouverture, je n’irai pas plus loin dans les commentaires », a-t-elle ajouté. Reste donc à savoir quelle place prendra la chanteuse dans le spectacle concocté dans le plus grand secret par Thomas Jolly.
« Elle travaille très fort pour chanter à nouveau »
Se cantonnera-t-elle à une apparition silencieuse, flambeau olympique au bout du bras ? Fera-t-elle résonner son accent québécois en déclamant un texte ? Sera-t-elle en mesure de chanter alors que le documentaire Je suis : Céline Dion mis en ligne en juin sur Prime Vidéo révélait l’impact dévastateur du syndrome de la personne raide dont elle souffre depuis près de vingt ans, sur sa puissance vocale ?
Clément Lagrange, auteur de Céline Dion et la France, une histoire d’amourparu en 2020 répond oui à cette dernière question. « Il faut garder en tête que la plupart des images de ce documentaire remontent à il y a plus de deux ans. Quand elle en a fait la promotion, elle a pris la peine de rappeler qu’elle a fait beaucoup de chemin depuis, qu’elle se prépare et travaille très fort pour chanter à nouveau. Je pense qu’on va voir vendredi la concrétisation de tout cela. »
Il suffit de fermer les yeux et de faire un exercice d’imagination pour concevoir la force symbolique d’une telle séquence. Elle représenterait un retour sous les projecteurs triomphants d’une artiste qui s’est construite par et qui a vécu la majeure de sa vie pour la scène. Elle incarne, à sa manière, la force de l’abnégation, la lutte acharnée pour surmonter les obstacles les plus redoutables. Une situation qui peut parler à un grand nombre d’athlètes ayant dû affronter les blessures, les difficultés économiques ou les contre-performances pour atteindre ou revenir au haut niveau.
Ambassadrice de la francophonie
Réduire Céline Dion à sa pathologie serait lui faire injure. « Si elle n’avait pas été malade, si elle n’avait pas été absente de la scène pendant plusieurs années, sa présence à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris aurait été tout aussi judicieuse dans le sens où elle reste la plus grande chanteuse francophone du monde », souligne Clément Lagrange. La Canadienne est une ambassadrice tout à fait légitime de la langue française, qui, parlée par plus de 300 millions dans le monde, est, avec l’anglais, la langue officielle du Comité international olympique (CIO).
Certes, Céline Dion a déjà chanté – en anglais, The power of the Dream – lors d’une cérémonie d’ouverture des JO – c’était à Atlanta, en 1996.
Mais sa présence à Paris aurait une saveur particulière, elle soulignerait le lien fort noué depuis plus de quarante ans entre la France et la « cousine » québécoise. « Quand Michel Drucker a vu la performance de Céline Dion à Atlanta, il a repensé à la petite fille qu’il avait accueillie sur son plateau des années plus tôt et il appelle René Angélil pour lui dire "Quel chemin parcouru !", raconte Clément Lagrange. René lui a répondu quelque chose comme : "Ce chemin, c’est à toi qu’on le doit. Si tu n’avais pas donné cette visibilité à Céline à l’époque, elle n’aurait pas pu faire cette carrière en France. Sans ça, elle n’aurait pas pu faire cette carrière en Europe qui lui a ouvert la porte vers les Etats-Unis, puis vers le monde entier." Le symbole est là, finalement. »
Depuis D’Eux, sorti en 1995, jusqu’à Encore un soir, édité en 2016, les six albums francophones de l’artiste – ainsi qu’une partie de ses disques anglophones – ont été numéro 1 en France. Céline Dion incarne une figure familière et aimée du public français. « Et elle nous le rend bien, assure Clément Lagrange. Quand on voit les images de l’accueil qu’elle a reçu hier [mardi] soir devant son hôtel, c’est extraordinaire, le temps s’arrête. Elle a pris tout le temps nécessaire pour avoir un petit mot pour tout le monde, faire une photo, signer un autographe… »
« Un signal fort »
« Si Céline Dion chantait, comme certaines rumeurs le disent, depuis le premier étage de la Tour Eiffel, l’image serait très très forte. Il y aurait deux monuments à l’écran », reprend en souriant l’auteur contacté par 20 Minutes. Paris 2024 tiendrait effectivement ici son premier moment marquant, gravé pour l’histoire, au même titre que le saut en parachute de Daniel – 007 – Craig et de la (fausse) reine d’Angleterre aux JO de Londres 2012 ou l’allumage de la vasque des Jeux de 1996 par Mohamed Ali atteint de la maladie de Parkinson.
La présence de Céline Dion à la cérémonie d’ouverture parisienne est, quoi qu’elle soit amenée à y faire, « un signal fort », insiste Clément Lagrange. « Quelle meilleure tribune que l’événement le plus regardé dans le monde ? Elle sera vue par plus de la moitié de l’humanité, la reprise médiatique va être énorme. C’est la meilleure façon possible de donner des nouvelles et de dire : "Je suis de retour". »
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